Bastien Raineteau, Directeur d’exploitation, a répondu à nos questions et nous a présenté le développement de cette énergie chez SOVETOURS.
Fondée en 1979, Sovetours est une entreprise qui a su s’imposer comme un acteur majeur dans le domaine du transport de voyageurs en Vendée. Avec ses 450 salariés répartis sur quatre sites d’exploitation (La Roche-sur-Yon, Les Sables d’Olonne, Fontenay-le-Comte et Saint Jean de Monts), Sovetours assure un service de transport varié et étendu à travers la région. L’entreprise opère principalement sur les lignes régulières du réseau Aléop en Vendée, les lignes scolaires, ainsi que sur les réseaux urbains de Fontenay-le-Comte et de La Roche-sur-Yon. De plus, elle propose des services de tourisme avec une flotte de 25 cars dédiés.
Sovetours ne se contente pas de transporter des voyageurs, elle s’engage également pour un avenir plus durable. Avec un parc de plus de 380 véhicules, dont 53 cars fonctionnant au biogaz (BioGNV), l’entreprise montre sa volonté de réduire son empreinte carbone. Cette démarche s’inscrit dans une politique interne de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), à laquelle Sovetours adhère en tant que signataire de la charte RSE en Vendée et de la charte Eco CO2.
Pourquoi le BioGNV ?
” La décision de Sovetours de passer au BioGNV provient de son engagement à limiter l’impact environnemental de ses activités. Consciente que le transport est une source importante de pollution, l’entreprise a sauté sur l’occasion offerte par les appels d’offres de La Roche-sur-Yon Agglomération pour déployer 13 cars au gaz sur les lignes scolaires. Cet engagement se poursuit avec la volonté de verdir progressivement l’ensemble de son parc, en collaboration étroite avec les autorités locales comme la Région Pays de la Loire et les agglomérations concernées. “
Les défis et avantages du BioGNV ?
“Le passage au BioGNV n’est pas sans défis. En tant que dirigeants, les responsables de SOVETOURS ont dû repenser l’exploitation de leur flotte. Là où le ravitaillement en gasoil pouvait se faire directement sur les sites de l’entreprise, le BioGNV nécessite un maillage spécifique pour le ravitaillement, ce qui a imposé des ajustements logistiques. Néanmoins, l’entreprise a su tirer parti de ce changement en offrant un meilleur confort à ses conducteurs et passagers grâce à des véhicules moins bruyants et équipés de boîtes automatiques.”
Bien que les coûts d’exploitation du GNV soient un peu plus élevés—en raison des certifications périodiques des bouteilles de gaz, du prix du gaz, et d’une maintenance plus coûteuse, SOVETOURS considère cet investissement comme nécessaire pour réduire son impact environnemental. “Quand on a la volonté de verdir sa flotte, il faut aussi accepter que parfois c’est un peu plus cher, mais que c’est pour que notre impact environnemental diminue” , affirme la direction de l’entreprise.
Préparation et formation
La transition vers le BioGNV ne se limite pas à l’achat de nouveaux véhicules. Sovetours a également dû adapter ses infrastructures et former ses équipes. “Les mécaniciens de l’entreprise bénéficient actuellement d’une formation spécifique, dispensée par les constructeurs Isuzu et Iveco, afin de maîtriser l’entretien des nouveaux véhicules et qu’ils soient prêts à les accueillir. De plus, les conducteurs sont formés à l’éco-conduite, à l’utilisation des nouvelles technologies embarquées, et aux procédures en cas d’accident.”
” Des visites d’unité de méthanisation ont également été organisées avec les équipes en partenariat avec GRDF pour mieux comprendre le biométhane, la méthanisation et donc le BioGNV “
Avec plus de 5 ans d’utilisation de cars gaz, l’entreprise a eu le temps d’avoir un bon retour d’expérience et de voir le BioGNV s’imposer comme principale alternative aux carburants fossiles.
Un maillage territorial solide
“Le réseau de stations de ravitaillement en BioGNV en Vendée est performant, à l’exception du secteur de Saint Jean de Monts, où nous sommes contraints de nous rendre à Challans pour faire le plein. Cependant, ce maillage permet de favoriser le déploiement des cars au gaz et d’envisager de nouveaux achats en fonction des futurs appels d’offres.”